• Nuit Eternelle.
    Il pleuvait à grosses gouttes. Les deux armées se faisaient face, et avaient dégainé leurs épées. D'un côté, l'armée impériale, sous le commandement de Shirabe no Yoru, l'empereur. De l'autre, l'armée du peuple, fondée par Eid-Mar. La guerre était inévitable. Le peuple n'avait que trop souffert de cette torture...

    Il était né, cet infernal blasphème, une nuit d'octobre, à minuit, lorsque la lune arrivait à son zénith. Fils des empereurs Shirabe no Taiyou et Shirabe no Tsuki, il a grandit en semant la misère et la discorde autour de lui. Plus les autres souffraient, plus il était heureux.

    Le jour de son passage à l'âge adulte, comme le voulait la coutume, il devait épouser une femme du pays pour qu'elle obtienne le pouvoir divin et qu'ensemble, l'empereur et son épouse puisse régner sur un royaume prospère et heureux. Il se choisit la plus belle des femmes; une paysanne du nom de Negau. Ils se marièrent et elle reçut le pouvoir divin.

    Ce pouvoir sacré était offert à l'impératrice car seule une femme possédait assez de pureté et de courage en son coeur pour le contenir. Il permettait à l'impératrice de modifier l'espace-temps à sa guise pour rendre son peuple heureux. Il lui permettait, en quelque sorte, de créer des utopies.

    La nouvelle impératrice excellait à la maîtrise de son don et n'en faisait que bon usage. Mais c'était sans compter sur la cupidité et la haine de son époux. Celui-ci, ne pouvant pas lui-même utiliser le pouvoir, décida d'utiliser sa femme, menaçant de faire assassiner le peuple si elle ne lui obéissait pas. Negau céda et se retrouva prisonnière de son pouvoir. L'empereur, son époux, lui ordonnait de semer l'anarchie chez le peuple, en distordant l'espace et le temps pour que l'hiver arrive plus tôt, que la chaleur soit réduite, que les champs périssent et que la nourriture périme.

    Alors le peuple en a eu assez. Une résistance se forma bientôt au sein de la ville d'Hégéria, petite bourgade face au château impérial. Deux guildes se formèrent. La guilde d'Eid-Mar, constituée de vaillant soldats, et la guilde d'El-Sha, formée de créatures magiques aux pouvoirs démesurés.

    Et l'impératrice soutenait cette bataille. C'est pourquoi, avec ses illusions, elle cachait la révolte à son époux.

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  • First Hand ou L'histoire de la Poupée Rose
     
    "Viens... Viens à moi... Allez..."

    Tu tends tes mains dans l'obscurité. Perdue dans une faille temporelle, tu cherches à attraper le Lapin Qui Garde le Temps. Tu erres dans les ténèbres sans savoir réellement qui tu es et comment tu vas sortir d'ici.
     
    Tu cours, cours derrière le Lapin. Tout va de plus en plus vite, malgré que le temps soit arrêté. Et tu te heurtes contre un miroir. Tu te retrouvais cernée par des glaces réfléchissantes. Tu étais prisonnière du temps, et ne pouvais sortir. Les miroirs reflétaient ton image, et de temps à autre un sourire se dressait dans l'obscurité.
     

    "Qui es-tu ?"

    Tu te retournas. Le sourire disparut de nouveau.
     

    "Dit-le moi !"
    "Je ne le sais pas."

    Tu te retournas encore, et me vit, Dame en Bleu de l'autre côté du miroir, qui fixais le sol d'un air aveugle. Je relevai soudainement la tête et te dis avec un sourire.
     

    "Derrière toi !"

     
    Tu te retournas et eu le temps de voir le Lapin, qui tomba en poussière sous tes yeux. Effrayée, tu te retournas brusquement vers moi. Mais j'avais déjà disparu. Un flash de lumière. Tu tombas à terre, fermas les yeux, et un instant après, étais au milieu d'une forêt.
     

    "Eh... Tu ne le savais pas ? Tu es dans... Un rêve. Et tu ne peux pas te réveiller !"

    Je te regardais. J'avais l'air de flotter, et semblais transparente.
     

    "Tu es le Lapin. Et je suis le Temps."

     
    Je tournai sur moi-même et tout changea de nouveau. Nous étions maintenant dans un champ de fleur. Tu étais couchée, j'étais assise à tes côtés. Tu me regardais de tes yeux turquoises, je te rendais tes regards.
     

    "Si tu es fatiguée, dors. Les fleurs te feront une couverture."

    Aussitôt que j'eus dis cela, les fleurs recouvrirent ta robe rose.
     

    "Veux-tu que je te raconte une histoire ?"

    Tu acquiesças, alors je me mis à réciter un sort éternel.
     

    "Il était une fois, deux petites poupées. Une toute en bleue, et l'autre toute en rose, fixées l'une à l'autre, se fondant dans l'obscurité. Si elles étaient séparées, elles disparaîtraient. Elles marchaient dans un rêve absurde. Celle en rose se réveilla, et celle en bleu a disparu...
    Eh... As-tu compris ? Ces poupées... Ce sont nous... Eh..."

     

    Mais tu dormais déjà.

     
    J'avais l'impression de disparaitre sous les pétales colorés. Mais toi, ton silencieux sommeil te faisais ressembler à une belle poupée. Tu continues de soupirer doucement en dormant. Tu ne peux plus te réveiller. Ce n'est pas merveilleux, de rêver éternellement ?
     

    "Je ne disparaitrais pas !"
     
    ------------------------------------------------------------------------------

    Dans la chambre de l'hôpital, la petite fille habillée de rose respirait faiblement. Tout ces câbles branchés dans son corps ne semblaient pas la gêner dans son sommeil. La courbe de l'électrocardiogramme s'étirait de plus en plus, jusqu'à devenir un droite. Un son continu, des larmes qui coulent, et la petite fille ne respirait plus.
     
    "Maintenant, tu peux rêver pour l'éternité..."
     
    Bad End > Mort de la Poupée Rose.

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  • Second Hand ou L'histoire de la Poupée Bleue
     
    "Eh..."

    Je tends mes mains dans l'obscurité. Perdue dans une faille temporelle, je cherche à attraper le Lapin Qui Garde le Temps. J'erre dans les ténèbres sans savoir réellement qui je suis et comment je vais sortir d'ici.
     
    Je cours, cours après le lapin. Tout va de plus en plus vite, malgré que le temps soit arrêté. Je me heurtes soudain contre un miroir. Je me retrouvais cernée par les glaces réfléchissantes. J'étais prisonnière du temps, et je ne pouvais sortir. Les miroirs reflétaient mon image, et de temps à autre un sourire se dressait dans l'obscurité.
     

    "Qui es-tu ?"

    Je me retournais, et vis le sourire disparaitre.
     

    "Dit-le moi !"
    "Je ne le sais pas."

    Je repris ma place initiale, et te vis, Dame en Bleu, qui fixais le sol d'un air aveugle. Tu relevas soudainement la tête et me dis avec un sourire.
     

    "Derrière toi !"

     
    Je me retournais et eu le temps de voir le Lapin, qui tomba en poussière sous mes yeux. Effrayée, je te cherchai du regard. Mais tu avais déjà disparu. Un flash de lumière. Je tombais à terre, fermais les yeux, et un instant après, étais au milieu d'une forêt.
     

    "Eh... Tu ne le savais pas ? Tu es dans... Un rêve. Et tu ne peux pas te réveiller !"

    Je te regardais. Tu avais l'air de flotter, et semblais transparente.
     

    "Tu es le Lapin. Et je suis le Temps."

     
    Tu tournas sur toi-même et tout changea de nouveau. Nous étions maintenant dans un champ de fleur. J'étais couchée, tu étais assise à mes côtés. Tu me regardais de tes yeux écarlates, je te rendais tes regards.
     

    "Si tu es fatiguée, dors. Les fleurs te feront une couverture."

    Aussitôt que tu eus dis cela, les fleurs recouvrirent ma robe rose.
     

    "Veux-tu que je te raconte une histoire ?"

    J'acquiesçai, ignorant que c'était un sort de sommeil éternel.
     

    "Il était une fois, deux petites poupées. Une toute en bleue, et l'autre toute en rose, fixées l'une à l'autre, se fondant dans l'obscurité. Si elles étaient séparées, elles disparaîtraient. Elles marchaient dans un rêve absurde. Celle en rose se réveilla, et celle en bleu à disparut...
    Eh... As-tu compris ? Ces poupées... Ce sont nous... Eh..."

     

    Mais je dormais déjà.

     
    Je dormais sous les pétales colorés, ignorant tout ce que tu disais. J'étais revenue dans ce monde noir, et je cherchais le lapin.
     

    "Je ne disparaitrais pas !"

     
    Lorsque tu as crié ces mots, je me suis réveillée. Je t'ai regardée, tu avais l'air coupable. J'ai pris conscience de ce que ce conte représentait. Je ne voulais pas disparaitre, je ne devais pas disparaitre. Je devais quitter ce monde, mon moi réel devait se réveiller de ce cauchemar.
     

    "Réveilles-toi."
     

    Je me hurlais ça à moi-même, dans ma tête puis à voix haute. De plus en plus fort.
     

    "Réveilles-toi !"

     
    Le champ autour de moi disparaissait, et tu me hurlais d'arrêter. Mais c'était fini. Tu étais redevenue poussière.
     

    ------------------------------------------------------------------------------

    L'électrocardiogramme s'affola soudainement. Les battements cardiaques reprenaient. La petite fille vêtue de rose ouvrit les yeux, bougea ses mains. Une femme se pressa vers elle, suivit d'un homme et d'un jeune garçon. La petite fille se mit à pleurer. Elle était vivante.
     
    Bad End > Mort de la Poupée Bleue.


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  • "Was it... Painful ?"
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    CODE : "U.S.E.L.E.S.S."
    L'histoire de la demoiselle aux membres de bronze
     
    Elle avait vécu dans la haine. Dans le mépris. Dans la colère. Dans la peur.
    Son coeur avait souffert. Elle voulait mourir. Elle voulait simplement disparaitre. Elle était inutile. Elle faisait peur aux gens. Elle leur faisait du mal. Elle ne voulait pas...
     
     Le bruit métallique de sa jambe gauche sur le sol effrayait les passants. Encombrant. Elle était encombrante. Elle allait vers les autres ; on la chassait. Elle était couverte de métal et de cuir, et pourtant elle était toute petite.
    Elle était née comme ça. On ne sait pas où, on ne sait pas quand. Elle était arrivée dans le village en boitant, tremblant, couverte de cendres, de plaies sanglantes. On voyait sa peau à vif, des trous sur son ventre laissant voir ses côtes. Ses larmes coulaient abondamment, mais elle n'avait déjà plus la force de parler. Elle s'écroula au milieu du village en disant "aidez moi" d'une voix presque inaudible.

    La pluie se mit à tomber. Les passants passèrent devant elle sans s'arrêter, les enfants hurlaient en la voyant avant que leurs parents de leurs détournent leurs regards. Elle ferma ses yeux, et accepta la mort avec une résolution effrayante pour son âge. Elle ne songea même pas à la vie qu'elle aurait pu avoir. Elle resta couchée sur le ventre au milieu de la place, son sang et ses larmes se fondant dans l'eau de pluie qui tombait du ciel.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Elle ouvrit ses deux yeux, d'un coup. Elle prit une grande bouffée d'air, regardant l'endroit inconnu où elle se trouvait. C'était une pièce sombre, avec des horloges sur les murs. Elle, elle était couchée sur quelque chose de moelleux. Quelqu'un la regardait. Il la fit s'assoir. Au début, elle fut effrayée. Puis elle s'habitua. L'homme lui avait sauvé la vie ; il avait guérit ses plaies et remplacé les membres perdus par des prothèses de métal. Il chercha un nom à sa protégée. Il trouva Artifice, en hommage aux membres mécaniques qu'il lui avait créés. Des Artifices.

    L'homme habitua Artifice à marcher sur sa jambe de bronze. A utiliser son bras métallique. Il l'avait habituée à sa présence et à celle de ses serviteurs, à la riche vie bourgeoise et au port de robes de soie par dessus des cages de métal, sans parler des corsets qui enserraient la taille.
    Artifice se comportait toujours comme une sauvage, elle avait peur des inconnus, avait besoin de passer des heures hors de la maison, était claustrophobe et gardait marqués sur son visage sa peur du feu, tant par le fait qu'elle y ai laissé un oeil et une demi-joue que par la terreur qui se lisait dessus.
    Ce qui s'était passé se jour là, comment Artifice avait été brûlée vive, comment l'homme, horloger et artisan forgeron de son métier l'avait trouvée, tout le monde l'avait oublié.
    Mais les secrets ne sont pas tous fait pour être gardés sous silence.
    Tout arriva lors d'une soirée mondaine ; l'homme, bien qu'horloger et forgeron, était toutefois un aristocrate réputé, que tout le monde avait jugé fou de ramener et réparer une adolescente comme on eut réparé une montre. Mais l'homme avait laissé là les rumeurs sur son compte, et conviait la bourgeoisie du village à une soirée pour montrer qu'il à été capable de sauver la vie de cette jeune fille.
    Le monde commençait à arriver. Artifice se cachait derrière les serviteurs, et tout le petit monde la trouvait adorable. Elle, elle était terrifiée. Les souvenirs du jour où elle avait été blessée remontaient par flash dans son esprit. Les gens. Ces mêmes personnes qui l'avait regardée comme un monstre, parce qu'elle était déformée. Elle s'en souvenait à présent.
    Elle était née dans une famille pauvre. Ses parents s'occupaient d'elle du mieux qu'ils pouvaient, bien qu'elle ne put rien faire pour les aider. Elle était née avec une jambe et un bras plus petits que leur membre jumeau, et de ce fait la pauvre petite fille était bien disproportionnée. Elle se rappelait qu'à ses six ans, ses parents l'avaient vendue contre quelques provisions, songeant que la femme qui l'emmenait saurait mieux s'occuper de leur fille qu'eux.
    Ce ne fut pas le cas.
    La petite fille devint un monstre de foire. Les gens, humbles ou bourgeois, se battaient pour venir voir cette anomalie. On payait cher pour admirer son oeil globuleux, ses cheveux blonds qui étaient roses vers les pointes, ses membres cours, ses vêtements sales. On lui jetait des morceaux de pains comme aux pigeons, on la frappait comme un chien pestiféré, on riait d'elle, on lui crachait dessus.
    Elle ne pouvait pas se plaindre. Elle n'arrivait pas à parler de manière intelligible.
    Un jour, la femme qui l'avait achetée donna une représentation dans une grande maison réputée. Des personnes importantes, de grands scientifiques pour l'époque, devaient enquêter sur les déformations de la petite fille. On la déshabilla, on lui ôta des lambeaux de peau de ses membres infirmes, on lui arracha son oeil plus gros, lui découpa son bras gauche, brûla sa jambe droite. Et puis, ne trouvant pas d'autre utilité à la pauvre enfant, on l'abandonna au milieu du village.
    La vue de tout ces gens, réunis en un même endroit, rappela à Artifice ce qu'elle avait vécu quelques mois plus tôt. Sa colère, mais surtout sa peur des autres, commandaient à son instinct. Cours. Fuis. Pars. Vite. Loin. Ne te retourne pas. Saute. Ne pleures pas. Ne dis rien, caches-toi. Evites les gens. Ou tout recommencera...
    Artifice regarda la salle d'un air paniqué. Ce n'était plus le salon qu'elle connaissait ; il était remplis de personnes inconnues et menaçantes. La jeune fille se leva, et sortit en courant de la salle. Elle sentait le regards de ces gens, qui la fixaient en écoutant le bruit métallique de sa jambe sur le sol s'éloigner. Artifice n'en pouvait plus. Elle se cacha dans l'atelier, celui avec les horloges sur les murs, dans lequel elle s'était réveillée. Les tics tacs des horloges masquaient les battements du coeur de la petite sauvage. Une boîte à musique faisait défiler sa mélodie au fur et à mesure que la demoiselle en tournait la manivelle. Cette simple mélodie qui sortait de ce minuscule engin suffisait à la calmer. Mais Artifice voulut partir. Elle prit avec elle la petite boîte à musique, et sortit calmement de l'atelier. On entendit quelques instants des bruits de métal sur le carrelage, accompagnés de quelques notes. La porte qui se ferme.
    Et puis, plus rien.

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  • Begin, Began, Begun. Commencer.
     
    La boîte transparente était mise en évidence, reliée par des câbles à l'ordinateur. Un ingénieur tapaient sur le clavier. La petite silhouette commençait à prendre forme. On dessina la forme d'une petite fille, nue d'abord. Puis, on l'habilla d'une robe faite d'un quadrillage, lui ajouta des cheveux tressés, et un visage grossièrement dessiné. On affina ses traits, lui donna ses couleurs. Elle ressemblait à une véritable petite fille à l'expression neutre, vêtue d'une robe verte et coiffée de deux nattes blondes. Ses yeux étaient roses.
     
    L'ingénieur passa au programme. Il avait la silhouette, il fallait programmer ses émoticônes, ces visages exprimant diverses émotions que la petite fille pourrait adopter, moduler sa voix. Programmer aussi les tenues que la demoiselle porterait, en sachant qu'elle pourrait en changer les couleurs, et son apparence lorsqu'elle grandirait. Programmer ses capacités pour qu'elle puisse s'intégrer à la vie.
    L'ingénieur n'en avait pas pour longtemps. Il avait l'habitude, ce n'était pas la première qu'il faisait. Un simple copier-coller, on modifie les dimensions, on change quelques informations, et on envoie le programme à Holun, l'ordinateur central, pour qu'il corrige des bugs éventuels. Une heure plus tard, la petite fille était prête. L'ingénieur appuya sur la touche "OK", et le programme fut intégré à la petite boîte transparente. Celle-ci changea de couleur, devint rose et le code "#FFB6C1" apparut sur la boîte, noir sur blanc, comme une étiquette. L'ingénieur débrancha la boîte, et appuya sur le bouton "ON", qui se mit à briller.
     
    L'ingénieur se retourna, et la vit. La petite fille qu'il avait lui même conçue, cette petite illusion fragile le regardait de ses yeux roses et le salua. Elle n'avait aucune émotion, mais elles ne sauraient tarder. L'ingénieur répondit au salut de la petite fille. Il s'approcha d'elle, lui donna son nom. Candy. Il lui dit au revoir en agitant sa main. La petite fille fit pareil. L'ingénieur appuya de nouveau sur le bouton "ON" de la boîte rose, et Candy disparut. L'ingénieur prit doucement la petite boîte et la posa à côté d'une centaine d'autre, dans un grand charriot. Poussant un soupire satisfait, il prit le charriot et le tira vers un entrepôt, avant d'allumer le téléphone portable qu'il portait en oreillette. Il cita un numéro, et lorsqu'il fut en ligne avec son contact, il dit seulement :
    "C'est terminé..."
     
    Il éteignit l'appareil, puis la lumière dans la petite pièce blanche. Il sortit, ferma la pièce à clé.
     
     
    C'est comme ça qu'ils furent tous conçus, et qu'ils se retrouvèrent tous ensembles dans cette salle de classe.
    Le projet "01-HP" visait à créer des hologrammes parfaits qui pourraient remplacer les humains, une fois l'espèce éteinte. Les émotions ne pouvant pas être créées par des  machines, il fut convenu que les prototypes seraient confiés à des élèves pour que leurs émotions se développent.
    Ainsi, les élèves de la classe "Centauris" furent rassemblés dans une grande salle de convention. La salle était très simple, un sol carrelé avec une cinquantaine de chaises, et une petite estrade en bois sur laquelle se tenaient le principal, le professeur principal de la classe, un représentant de l'état et l'ingénieur qui avait conçut les hologrammes. Les élèves, chacun sur une chaise, lançaient des regards à droite et à gauche, sans savoir pourquoi ils étaient réunis ici. Ils échangeaient des regards hébétés et inquiets, fixaient les adultes debout sur l'estrade. Le représentant prit soudain la parole, et leur expliqua en quoi consistait le projet 01-HP. Aucun des élèves ne parla. Ils étaient tous ébahis devant la nouvelle qu'on leur annonçait. Les boîtes des hologrammes furent apportées sur l'estrade, et le professeur principal commença à appeler les élèves par ordre alphabétique.

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