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Par Mosaic-Gin le 9 Novembre 2014 à 14:15
"Hero" CODE ~ Stories of Heroes Nobody.
> Sommaire ~♫
CODE : "S.A.D.N.E.S.S." ~ Le commencement qui n'était pas vraiment le début.
CODE : "U.S.E.L.E.S.S." ~ L'histoire de la demoiselle aux membres de bronze.
CODE : "L.O.N.E.L.Y." ~ L'histoire du petit chanteur de la boite à musique.
CODE : "B.R.E.A.K.E.R." ~ L'histoire de celle dont on a noyé l'âme.
CODE : "R.E.T.R.A.C.E." ~ L'histoire de l'enchaînement final.
CODE : "E.T.E.R.N.A.L." ~ La fin qui n'en était pas une.
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Par Mosaic-Gin le 9 Novembre 2014 à 14:35"Let me tell you about monsters."CODE : "S.A.D.N.E.S.S."Le commencement qui n'était pas vraiment le début.Elle était née ainsi, fragile et faible. Elle s'est blessée, son sang n'a pas séché. Elle a perdu une jambe, un bras et une partie de son corps. On l'a soignée, la voilà couverte de métal. Détestée par tout le monde, elle s'est détruite dans l'ombre.
Il n'existait pas, enfin pas vraiment. Son âme était réelle, mais son corps inexistant. On l'avait fabriqué, il n'était pas vivant. Seul prototype réussi, on le gardait sous clé. Mais on tourna le dos, et il s'est échappé.Elle avançait dans les ténèbres, son coeur était glacé. Elle n'avait pas d'âme, elle n'était que folie. Son rire dans la nuit résonne comme un hurlement. On entendait les cris des agressés agonisants.Ils se sont trouvés, ces fragments d'une histoire. Ils sont restés unis, eux à qui il manquait quelque chose. Ils ne se sont pas séparés. Et ils ont disparu. Ensembles.
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Par Mosaic-Gin le 9 Novembre 2014 à 14:38"Was it... Painful ?"CODE : "U.S.E.L.E.S.S."L'histoire de la demoiselle aux membres de bronzeElle avait vécu dans la haine. Dans le mépris. Dans la colère. Dans la peur.
Son coeur avait souffert. Elle voulait mourir. Elle voulait simplement disparaitre. Elle était inutile. Elle faisait peur aux gens. Elle leur faisait du mal. Elle ne voulait pas...
Le bruit métallique de sa jambe gauche sur le sol effrayait les passants. Encombrant. Elle était encombrante. Elle allait vers les autres ; on la chassait. Elle était couverte de métal et de cuir, et pourtant elle était toute petite.
Elle était née comme ça. On ne sait pas où, on ne sait pas quand. Elle était arrivée dans le village en boitant, tremblant, couverte de cendres, de plaies sanglantes. On voyait sa peau à vif, des trous sur son ventre laissant voir ses côtes. Ses larmes coulaient abondamment, mais elle n'avait déjà plus la force de parler. Elle s'écroula au milieu du village en disant "aidez moi" d'une voix presque inaudible.
La pluie se mit à tomber. Les passants passèrent devant elle sans s'arrêter, les enfants hurlaient en la voyant avant que leurs parents de leurs détournent leurs regards. Elle ferma ses yeux, et accepta la mort avec une résolution effrayante pour son âge. Elle ne songea même pas à la vie qu'elle aurait pu avoir. Elle resta couchée sur le ventre au milieu de la place, son sang et ses larmes se fondant dans l'eau de pluie qui tombait du ciel.Elle ouvrit ses deux yeux, d'un coup. Elle prit une grande bouffée d'air, regardant l'endroit inconnu où elle se trouvait. C'était une pièce sombre, avec des horloges sur les murs. Elle, elle était couchée sur quelque chose de moelleux. Quelqu'un la regardait. Il la fit s'assoir. Au début, elle fut effrayée. Puis elle s'habitua. L'homme lui avait sauvé la vie ; il avait guérit ses plaies et remplacé les membres perdus par des prothèses de métal. Il chercha un nom à sa protégée. Il trouva Artifice, en hommage aux membres mécaniques qu'il lui avait créés. Des Artifices.
L'homme habitua Artifice à marcher sur sa jambe de bronze. A utiliser son bras métallique. Il l'avait habituée à sa présence et à celle de ses serviteurs, à la riche vie bourgeoise et au port de robes de soie par dessus des cages de métal, sans parler des corsets qui enserraient la taille.
Artifice se comportait toujours comme une sauvage, elle avait peur des inconnus, avait besoin de passer des heures hors de la maison, était claustrophobe et gardait marqués sur son visage sa peur du feu, tant par le fait qu'elle y ai laissé un oeil et une demi-joue que par la terreur qui se lisait dessus.
Ce qui s'était passé se jour là, comment Artifice avait été brûlée vive, comment l'homme, horloger et artisan forgeron de son métier l'avait trouvée, tout le monde l'avait oublié.
Mais les secrets ne sont pas tous fait pour être gardés sous silence.
Tout arriva lors d'une soirée mondaine ; l'homme, bien qu'horloger et forgeron, était toutefois un aristocrate réputé, que tout le monde avait jugé fou de ramener et réparer une adolescente comme on eut réparé une montre. Mais l'homme avait laissé là les rumeurs sur son compte, et conviait la bourgeoisie du village à une soirée pour montrer qu'il à été capable de sauver la vie de cette jeune fille.
Le monde commençait à arriver. Artifice se cachait derrière les serviteurs, et tout le petit monde la trouvait adorable. Elle, elle était terrifiée. Les souvenirs du jour où elle avait été blessée remontaient par flash dans son esprit. Les gens. Ces mêmes personnes qui l'avait regardée comme un monstre, parce qu'elle était déformée. Elle s'en souvenait à présent.
Elle était née dans une famille pauvre. Ses parents s'occupaient d'elle du mieux qu'ils pouvaient, bien qu'elle ne put rien faire pour les aider. Elle était née avec une jambe et un bras plus petits que leur membre jumeau, et de ce fait la pauvre petite fille était bien disproportionnée. Elle se rappelait qu'à ses six ans, ses parents l'avaient vendue contre quelques provisions, songeant que la femme qui l'emmenait saurait mieux s'occuper de leur fille qu'eux.
Ce ne fut pas le cas.
La petite fille devint un monstre de foire. Les gens, humbles ou bourgeois, se battaient pour venir voir cette anomalie. On payait cher pour admirer son oeil globuleux, ses cheveux blonds qui étaient roses vers les pointes, ses membres cours, ses vêtements sales. On lui jetait des morceaux de pains comme aux pigeons, on la frappait comme un chien pestiféré, on riait d'elle, on lui crachait dessus.
Elle ne pouvait pas se plaindre. Elle n'arrivait pas à parler de manière intelligible.
Un jour, la femme qui l'avait achetée donna une représentation dans une grande maison réputée. Des personnes importantes, de grands scientifiques pour l'époque, devaient enquêter sur les déformations de la petite fille. On la déshabilla, on lui ôta des lambeaux de peau de ses membres infirmes, on lui arracha son oeil plus gros, lui découpa son bras gauche, brûla sa jambe droite. Et puis, ne trouvant pas d'autre utilité à la pauvre enfant, on l'abandonna au milieu du village.
La vue de tout ces gens, réunis en un même endroit, rappela à Artifice ce qu'elle avait vécu quelques mois plus tôt. Sa colère, mais surtout sa peur des autres, commandaient à son instinct. Cours. Fuis. Pars. Vite. Loin. Ne te retourne pas. Saute. Ne pleures pas. Ne dis rien, caches-toi. Evites les gens. Ou tout recommencera...
Artifice regarda la salle d'un air paniqué. Ce n'était plus le salon qu'elle connaissait ; il était remplis de personnes inconnues et menaçantes. La jeune fille se leva, et sortit en courant de la salle. Elle sentait le regards de ces gens, qui la fixaient en écoutant le bruit métallique de sa jambe sur le sol s'éloigner. Artifice n'en pouvait plus. Elle se cacha dans l'atelier, celui avec les horloges sur les murs, dans lequel elle s'était réveillée. Les tics tacs des horloges masquaient les battements du coeur de la petite sauvage. Une boîte à musique faisait défiler sa mélodie au fur et à mesure que la demoiselle en tournait la manivelle. Cette simple mélodie qui sortait de ce minuscule engin suffisait à la calmer. Mais Artifice voulut partir. Elle prit avec elle la petite boîte à musique, et sortit calmement de l'atelier. On entendit quelques instants des bruits de métal sur le carrelage, accompagnés de quelques notes. La porte qui se ferme.Et puis, plus rien.
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Par Mosaic-Gin le 9 Novembre 2014 à 14:43"Are you... Desperate ?"CODE : "L.O.N.E.L.Y."L'histoire du petit chanteur de la boîte à musique.Hologramme n°0528 - Apogée.
Longtemps, il fut le premier. Le seul. Le "parfait", l'unique, dont l'image était affichée partout. Lorsque le roulement de sa plateforme d'apparition le menait par hasard à l'extérieur, la première chose qu'il voyait, s'était lui. Les affiches montrant ses pixels en grand format agissaient comme autant de miroirs.
Il regardait le monde d'un air vide, avant de retourner chez lui.
Bien qu'il fut capable de se mouvoir et penser librement, il n'était pas capable de montrer des émotions. Les scientifiques le laissaient tranquille, il était libre. Alors, il allait à sa fenêtre et regardait les passants. Il cherchait leurs émotions, ses choses qu'il manquait à sa base de donnée. Il s'amusait à recopier leurs mouvements jusqu'à ce que l'on prononce son nom lorsqu'arrivait l'heure du rechargement journalier.
Apogée. C'était comme celà qu'on l'appelait, lui, l'unique hologramme réussi. Les gens l'avaient ainsi nommé car persuadés que la science de ferait jamais mieux. Mais la science trouve toujours le moyen d'avancer.
Avec le développement des technologies, l'avènement de la synthétisation d'émotions ne tarda pas à apparaître, plongeant le petit Apogée dans l'oubli.
Celui qui avait longtemps été parfait avait maintenant une remplaçante, plus performante.
Son nom était Millénium. Apogée la regardait du même air vide que le reste du monde, bien qu'elle ait prit sa place de numéro un, prenant toutes les faveurs, comme lui auparavant. Les deux hologrammes vivaient ensembles, et bien que Millénium aie des sentiments et déteste qu'Apogée n'en aient pas, ils s'entendaient relativement bien.
Alors...
"Pourquoi toi ?"On annonça la déprogrammation d'Apogée. Le petit hologramme fut amené dans la salle où il avait été conçut. Les scientifiques commencèrent à désassembler le petit Apogée, jusqu'à ce que...Millénium apparaisse, s'interposant contre ses créateurs.Millénium avait des émotions. Millénium pouvait implanter son corps holographique dans n'importe quel objet, et se projeter à sa guise.Lorsqu'elle s'est approchée d'Apogée, le courant à sauté, seuls les pixels des deux hologrammes brillaient. Millénium serrait Apogée dans ses bras, son front contre le sien, et elle pleurait. Elle se recula au bout d'un moment, et prononça ces mots :"Je t'aime, grand frère..."Le sourire triste de Millénium s'effaça dans un éclair de lumière. Apogée voyait couler le long de ses joues des larmes pixelisées. Il comprenait, maintenant. Tout se bousculait à une vitesse folle, dans sa tête. Les pensées, les émotions, les facultés supplémentaires de Millénium s'intégraient dans le programme d'Apogée, comme une fusion des deux hologrammes. Apogée ressentait ce qu'avait ressenti Millénium, vivait ses souvenirs, partageait ses rêves et ses espoirs. Il comprenait maintenant quel sentiment l'avait poussée à ce sacrifice.Et il décidait maintenant de prendre ses propres décisions.Seul.Millénium lui avait donné son existence. Pour lui. Il ne pouvait pas rester dans cet endroit, à souffrir. Il devait partir, partir d'ici. Vivre cette vie à laquelle Millénium avait rêvée, et à laquelle il avait maintenant accès, grâce à elle. Elle aurait put partir seule avant. Mais elle ne l'avait pas abandonné. Il allait réaliser son rêve, pour sa partie d'elle encore présente dans son code de programmation. Millénium lui avait légué sa capacité de transplantation. Aussi, ce fut le moyen qu'utilisa Apogée pour s'enfuir. Il passa dans les murs, le sol, les objets, gagna la porte, et disparut."Je vivrais pour toi. Petite sœur."
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